"D'après une histoire vraie" ou un mauvais remake de Stephen King...

"Tu sais parfois, je me demande s'il n'y a pas quelqu'un qui prend possession de toi."

En résumé...

Les points faibles : la longueur, on tourne en rond, encore un héros écrivain qui parle de lui, manque d'originalité.

 

Les points forts : une écriture moderne, la chute (mais dommage qu'on la devine 200 pages avant la fin.

 

Avis : heu, je ne comprends vraiment pas son succès...

et si j'en parlais...

Voilà, j'ai réussi un exploit : terminer de lire le dernier livre de Delphine de Vigan, D'après une histoire vraie, sans m'endormir et sans le jeter hors du TGV.

 

Faut aussi avouer que je l'ai bien cherché. Comme un moustique attiré par la forte lumière de ronflants prix littéraires et la bonne odeur du sang neuf d'une auteure contemporaine dont on entend parler, je l'ai commandé d'un clic en répétant à voix haute, comme pour me persuader : "Avec autant de prix et autant de renommée, je vais enfin lire un(e) auteur(e) français(e) d'aujourd'hui qui publie des trucs potables !"

 

Et puis en fait non, j'ai souffert, j'ai lutté et tout du long -- 479 pages quand même ! -- je me suis posé la même question : pourquoi tant de pages ! pourquoi tant de souffrance !

Pourtant, le style est moderne, l'idée qui a généré le roman  puissante et la reprise de Misery de Stephen King assumée par l'auteur.

 

Mais fichtre ! la puissance de la chute reste digne d'une nouvelle qui cherche à se parer d'un pantalon XXL ; alors oui, j'ai eu l'impression de tourner en rond comme un poisson dans son bocal. Et de compter les tours, encore et toujours, malheureux que j'étais d'avoir une mémoire encore acceptable...

 

L'héroïne passe son temps à le perdre, à parler d'elle, de sa relation avec L., à tenter de s'extirper de son mal-être... longuement... et gnagnani... trop longuement... et gnagnagna... trop ZZZzzzzz...

Très vite, j'attendais que la fin confirme les évidences. Afin de pouvoir grogner un bon coup et de trouver à redire. Et paf ! Point final et pas de surprise. Une fin de roman version réécriture De Vigan de la fin de Misery.

Mauvaise comparaison pour la Frenchy. Stephen King, c'est long mais bon ! De Vigan, c'était beaucoup trop long et pas très bon.

 

Si c'était à refaire, je prendrais cent pages, un peu du début, n'importe où au milieu, la chute et hop ! dans une marmitte.

De vigan ? C'est pas une super nouvelliste ? Non ? Ah bon ?

 

Allez, j'vais mettre au lit avec livre de Yoko Ogawa. Mais ne révez pas, ça c'est pour une autre fois...

 

Papy Yannick. 

 


Quand même, si jamais vous être maso, vous pouvez toujours jeter un œil sur le site de son éditeur : http://www.editions-jclattes.fr/dapres-une-histoire-vraie-9782709648523



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