"Une putain d'histoire !" Et puis c'est tout...

Les points faibles : quelques incohérence de style, quelques longueurs.

Les points forts : une vraie écriture moderne qui se cherche et qui cherche à se dépasser, une superbe chute, l'envie de continuer à lire...

Avis : frais et original, courrez chez Minier !

Alors que mes vacances d'été approchaient, l'envie me prit d'une vraie lecture plaisir. Un tour au Leclerc culture plus tard, rayon polar et thriller, un auteur tombe sous mes yeux : Bernard Minier...

Alors je me suis rappelé l'histoire d'une auteur professeur à l'Enfip seul au monde lors d'un salon à Lyon et qui avait la chance -- ou la malchance, je ne sais pas son ressenti -- d'être à côté de Bernard Minier et d'assister au long défilé de ses fans et lecteurs.

Alors je me suis dit : et si j'essayai Une putain d'histoire ! ?

Rien à regretter et c'est presque dommage !

L'histoire ? Le récit a posteriori d'un jeune ado, Henry, a partir du jour de la disparition puis du meurtre sa petite-amie. Entouré d'une bande d'amis à la vie à la mort, Henry et ses acolytes vont tenter de percer le mystère qui entoure la mort de sa petite amie.

Alors les pages se tournent, fébrilement, prise d'une folle envie de résoudre les énigmes qui apparaissent et disparaissent au fur et à mesure de la nuit.  L'écriture est prenante, et si elle fait apparaître quelques incohérences stylistiques, elle a le mérite de se chercher et de chercher à innover.

L'exemple le plus marquant a été pour moi la chute du haut du phare... A méditer !

Puis je m'approche de la fin et une interrogation me vient : "Y a deux solutions ! Soit il reste sur la ligne conductrice et la fin reste banale, soit il retourne la situation et ça veut dire que..."

Je ne dévoilerai pas le fond de ma pensée à ce moment-là car j'avais trouvé la chute. La vraie cette fois-ci, celle qui m'a ravi et qui m'a fait crier : "Enfin !" à 3 heures du matin.

Celle qui donne envie de reprendre le livre depuis le début.

Et dire qu'avec sa Putain d'histoire ! je n'ai même pas trouvé un os sur lequel grogner. Vraiment, quel beau gâchis cet excellent roman !

Papy Yannick.